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Procès des syndicalistes : Me Salifou Béavogui parle de « tristesse » et de « désolation »

Ouvert ce jeudi 16 janvier, le procès des enseignants syndicalistes du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) a été renvoyé pour ce vendredi 17 janvier pour la phase des plaidoiries et réquisitions, a-t-on constaté au Tribunal de Première Instance (TPI) de Mafanco.

Au sortir de la salle d’audience, un des avocats de la défense en la personne de Me Salifou Béavogui parle de tristesse et de désolation de voir le droit massacré dans notre pays. Lisez plutôt son intervention !

« En réalité cette affaire ne devait pas connaître ce dénouement. Des enseignants pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail ont momentanément arrêté leurs activités, le temps pour eux de négocier avec qui de droit, pour faire bouillir la marmite. C’est dans ces circonstances que l’enseignant Thierno Amadou Baldé du Lycée bonfi s’est rendu dans son établissement. Il a été aperçu par son proviseur Alhassane Bérété qui était déjà sur le qui-vive et qui est venu uniquement au Lycée Bonfi, pour faire taire toute contestation ou faire taire toute velléité de grève. Il a fait introduire clandestinement cet enseignant dans son bureau dans le but de faire venir la police et l’arrêter. Mais, il faut rappeler que ce proviseur Alhassane Bérété est un habitué des faits, parce que dans les mêmes circonstances, il fait arrêter deux jeunes élèves qu’il a introduits dans son bureau et qui sont jusqu’à présent en prison. Donc, quand Thierno s’est retrouvé dans son bureau, il a pensé que c’était le même scénario. Quand Thierno Amadou Baldé a tenté de réagir, il a été aussitôt violenté, déshabillé devant les élèves et conduit à la police. Quand la délégation du SLECG est venue  dans la joie et dans la tranquillité pour s’informer, le Proviseur Bérété les a encore fait arrêter par la police. Le procureur qui a reçu le dossier, n’avait pas d’autres solutions que de placer purement et simplement le dossier, parce qu’il n’y a pas d’infractions. Nous sommes dans l’injustice totale mais, nous allons continuer à nous battre pour défendre la justice et la légalité. C’est un procès de la honte et il a été démontré au cours des débats. Nos clients ont tous rejeté les charges portées contre eux. Au contraire, l’incitateur de cette affaire qui devait être en prison, c’est bien le proviseur Alhassane Bérété et son témoin déguisé, préparé, orienté et conditionné le principal Lansana Camara qui est venu tenter d’égarer le tribunal. Toute grève doit se terminer sur la table de négociations et non en prison. Il faut qu’on évite d’emprisonner les syndicalistes, cela aggrave la situation», a-t-il déploré.

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