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Prolifération d’accidents à N’Zérékoré: à qui la faute ?

Les accidents de la circulation se multiplient ces derniers temps à N’Zérékoré. Ces accidents sont constatés le plus souvent dans la soirée, entre 17 heures et 18 heures, avant la rupture du jeûne.

En effet, il suffit de faire un tour par l’hôpital régional ou dans d’autres structures sanitaires pour se rendre compte du nombre croissant de victimes.

Justement, au service d’urgence de l’hôpital régional, il est difficile d’établir le nombre d’accidents enregistrés par jour. Mais selon le chef de service, cinq à six accidentés sont produisent par jour.

«Il n’y a pas un nombre fixe. Mais approximativement, nous recevons cinq à six accidentés par jour. Ils viennent parfois dans des états catastrophiques, des traumatismes crâniens avec ou sans perte de connaissance, des fractures au niveau des membres supérieurs ou inferieurs, des légions multiples au niveau du corps et quelques fois des décès regrettables », nous a confié Cécé Sagno du service urgence de l’hôpital régional.

Plusieurs personnes pointent du doigt les conducteurs de taxi-moto comme étant les principaux acteurs des accidents. Charles Mario Kourouma, officier chargé des constats au commissariat spécial de la sécurité routière, explique cela par l’ignorance du code de la route.

« Personnellement, depuis que je suis à N’Zérékoré, je n’ai jamais rencontré un usager motocycliste qui est détenteur d’un permis de conduire. Pourtant, c’est extrêmement important. Parce qu’on ne peut pas élimer les accidents à 100% mais au moins on peut éviter en ayant une notion du code de la route », dit-il.

Quand aux responsables du syndicat des taxis-motos, ils se disent conscients du phénomène mais précisent tout de même que des démarches ont été entreprises pour former les conducteurs de taxi-moto au code de la route.

«C’est le manque de formation qui nous met dans tous ces problèmes. Mais nous avons entrepris certaines démarches avec des partenaires notamment des vendeurs de motos ainsi que certaines institutions et ONG pour qu’ils puissent nous aider à former nos motards au code de la route », indique Kabinet Diallo, vice-président du syndicat des taxis-motos.

Pour d’autres, ce sont les agents de la circulation routière qui causent même ces accidents. Selon eux, ces derniers passent tout leur temps à racketter les pauvres citoyens au lieu de réguler la circulation.

L’officier de constats de la police routière n’écarte pas cette accusation mais dit n’avoir pas de preuves.

«Ça peut arriver mais moi, je n’ai jamais rencontré une telle situation même si l’on me l’a toujours rapporté. Mais il n’y a jamais eu de preuve comme quoi il y a la vidéo d’un policier qui est en train de racketter », ajoute Mario Kourouma.

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