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Protection de l’environnement et lutte contre la pauvreté: la problématique au menu d’un conclave à Conakry

« Développement des capacités nationales pour la génération et l’utilisation des statistiques environnementales », c’est le thème d’une rencontre de trois jours qui se tient à Conakry. Organisée par le ministère de l’Environnement avec l’appui technique de l’ONU-Environnement et du PNUD/UNDAF, cette rencontre vise à outiller les acteurs sur l’utilisation de l’approche intégrée dont l’application requiert des données multisectorielles.

A cet effet, Eloi KOUADIO IV, le Directeur-Pays Adjoint-Programme, chargé de Bureau PNUD, a, au nom du Coordinateur résident  du système des Nations Unies, déclaré que le renforcement de la capacité nationale à gérer, à utiliser et à analyser des données sur l’environnement et le changement climatique soutiendra la maitrise de l’information stratégique pour assurer une gestion durable des ressources naturelles.

Tout en améliorant les systèmes d’alerte précoce, les multirisques, la planification d’urgence et garantir le suivi-évaluation et l’élaboration des rapports sur les ODD et l’agenda 2063. Il a aussi promis que l’équipe des Nations Unies va appuyer les acteurs guinéens en ce sens.

Pour sa part, Jean Jacob Sahou, le Coordinateur du développement régional, au nom de la Directrice et  Représentante régionale Afrique de l’ONU-Environnement, a rappelé que  depuis la révolution néolithique (10 000 ans),  l’espèce humaine n’a jamais été confrontée à des menaces environnementales aussi mortelles que celles d’aujourd’hui.

Selon lui, « toutes les projections faites pour la fin du siècle actuel prévoient l’accroissement des températures moyennes à plus de 5°c alors que le seuil d’accroissement létal pour le développement humain n’est qu’à 2°c ». Et de prévenir : « l’Afrique de l’Ouest sera malheureusement la portion du monde la plus affectée en tant que zone la plus pauvre d’un continent, la plus pauvre des continents si rien n’est fait. La durabilité environnementale n’est pas juste une affaire de l’environnement. C’est un grand problème de développement quand on sait les pertes dues à l’érosion des sols. Au Malawi, la perte causée par l’érosion des sols maintiennent  plus de 1 ,8 millions dans la pauvreté. Au Rwanda, la productivité agricole  est réduite de 25%   dans certaines localités ».

C’est pourquoi, dira Jean Jacob Sahou, il est opportun « d’essayer de trouver des solutions à ces défis ». Car, «les Etats membres avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies, ont adopté les Objectifs de Développement Durable (ODD) pour attaquer les différentes facettes de la pauvreté dans une logique de protection des personnes et de la planète. Ils sont  engagés depuis trois (3) ans, des concertations internationales sur les problèmes environnementaux pour une meilleure réglementation de l’utilisation de la terre ».

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 En procédant à l’ouverture de cette rencontre, le ministre guinéen de l’Environnement, des Eaux et Forêts, a déploré qu’en dépit des immenses potentialités en ressources naturelles et humaines dont regorge la Guinée, le pays ne retrouve pas encore la voie du développement pouvant le conduire vers l’émergence souhaitée.

« Le taux élevé de la pauvreté multidimensionnelle, plus de 55, 2% des Guinéens vivant en dessous du seuil de la pauvreté monétaire, contraste avec l’énormité  des ressources naturelles dont dispose le pays », regrette Oyé Guilavogui.

Selon lui, la pollution intérieure, provoquée par l’utilisation du bois peu séché par 80% de la population en Afrique est source de perte de vies humaines.

Enfin, le ministre Oyé dira que l’adoption d’un système statistique pertinent  et de la qualité à tous les niveaux de l’appareil gouvernemental permettra aux décideurs politiques de répertorier d’organiser, de gérer et de  fournir des  données et des informations sur l’environnement en unités physiques ou monétaires pour la formulation des politiques économiques et de lutte contre la pauvreté.

Faut-il préciser que cette rencontre de Conakry regroupe les représentants  du ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts, de la Direction nationale des statistiques du  Burkina Faso, de la Mauritanie, de l’Agence nationale  des Statistiques, et des représentants de l’élevage, de la pêche.

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