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Qui pour autoriser la marche à Fria ? Autorités locales et activistes de la société civile jouent à cache-cache

L’ajustement du prix du carburant à la pompe suscite une vague d’indignations en Guinée. Il a favorisé la naissance d’un mouvement dénommé les ‘’Forces Sociales’’ qui s’inscrit  dans la logique des centrales syndicales pour contraindre le gouvernement à ramener le prix du carburant à 8.000fg à la pompe.

Pour respecter le délai de 72 heures conformément aux dispositions légales, les ‘’Forces Sociales’’ de Fria à l’image de leurs collègues de Conakry, ont adressé un courrier aux autorités communales pour organiser une marche pacifique ce lundi 23 juillet dans la Cité de l’alumine. Aux dernières nouvelles cette demande a refusée sans raisons.

Pour Alhassane Aïssatou Sylla, membre de la PCUD et coordonnateur des Forces Sociales, leur lettre d’information a été déposée depuis le 18 juillet  à la commune urbaine de Fria.

 ‘’Comme les autres de Conakry, nous avons mis en place un mouvement composé de toutes les plateformes de la société civile notamment la PCUD, la CONASOC, le CNOSCG, l’Union locale des travailleurs de Fria, le syndicat des taxis-motos, le syndicat des transporteurs, les artisans, le GOHA. Nous nous sommes tous réunis pour rédiger une lettre le 18 juillet  qu’on a adressée à la secrétaire générale de la commune l’informant de la tenue d’une marche pacifique le lundi 23 juillet 2018. Le secrétariat central après avoir reçu la lettre, nous a rappelés pour nous signifier que la secrétaire générale lui a demandé de retourner la correspondance à l’expéditeur. Nous avons insisté en ramenant la lettre le 19 juillet 2018. A notre fort étonnement, tous les secrétaires ont refusé, à leur tour, de prendre la correspondance. Nous leur avons dit que leur rôle est d’enregistrer les correspondances et à la secrétaire de nous faire le retour à travers une lettre dans laquelle elle aura à nous signifier l’interdiction. Malgré tout, ils sont  restés campés sur leur position’’, a-t-il expliqué.

Voulant être dans le temps de dépôt des correspondances qui s’étend à 72 heures, les Forces Sociales sont passées par une autre stratégie.

‘’Le lendemain, nous avons déposé la lettre chez elle à la maison, étant absente nous avons remis la lettre à son fils pour la lui transmettre. A son retour, elle a ordonné à son fils de retourner la lettre à son expéditeur. Ce qu’il a fait ’’, a-t-il ajouté.

Face à cette situation, les membres des Forces Sociales se sont retrouvés le week-end dernier pour tirer les leçons du comportement de la Secrétaire générale de la commune et ont décidé de se faire entendre par voie de communiqué et sursoir à la marche compte tenue de ce qui a prévalu à Fria lors de la revendication des syndicalistes qui a occasionné la fermeture de l’usine.

Joint au téléphone, la Secrétaire générale de la commune urbaine nous a signifié que l’interdiction vient de la haute hiérarchie. Et pour protéger son poste, elle a préféré ne même pas toucher  à une quelconque correspondance relative à cette marche des Forces sociales.

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