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Réhabilitation du réseau routier à Lélouma : quand la solidarité locale s’exprime pour pallier l’absence de l’Etat

Jusque-là, Lélouma est l’une des rares préfectures dont la commune urbaine n’a encore aucun centimètre de route bitumée. Le réseau routier existant se trouve dans un piteux état.  Nids de poule, routes défoncées, poussières constituent le décor sur des pistes caillouteuses et impraticables. D’où son enclavement.

Pour changer cette donne, la mairie de Lélouma, appuyée par le syndicat des transporteurs et la chambre de commerce, a lancé les travaux de terrassement des parties de la route les plus défectueuses à travers un bulldozer qu’ils ont pu louer afin de faciliter le déplacement des usagers.

Moustapha Baldé, le maire de la commune urbaine apporte des précisions sur ces travaux de réfection de cette route.

« Le constat est que les 45 kilomètres de route qui séparent la commune urbaine à la sous-préfecture de Popodara relevant de Labé, sont complètement dégradés aujourd’hui. Quelle que soit l’attitude du chauffeur et l’état du véhicule, il faut trois heures de temps pour parcourir ce trajet. Et nous sommes à la veille de la saison hivernale. Donc si on ne fait rien, cette route risque d’être coupée. Et comme vous le savez, la commune urbaine est un cul-de-sac. C’est-à-dire on n’a pas d’autres sorties si ce n’est pas vers Labé. Donc, si on ne répare pas maintenant les parties les plus dégradées sur cette route nationale, Lélouma sera coupée du reste du pays « , a expliqué le maire et d’ajouter:  » c’est pourquoi nous avons sauté sur une occasion qui s’est présentée à nous. Un bulldozer était de passage à Lélouma et nous avons profité pour négocier avec les propriétaires pour qu’ils nous fassent quelques travaux sur cette route. »

A la question de savoir comment les moyens ont été obtenus pour faire ce travail, le maire Moustapha Baldé précise : «la commune a eu cette initiative et a fait appel au syndicat des transporteurs, à la chambre de commerce et à la commune rurale de Korbé qui a mis aussi la main à la poche pour faciliter ce travail. En fait, la machine a été négociée par jour. Deux cent à trois litres de carburant en plus de l’huile et les huit millions de francs pour la prestation journalière. Il y a des fonds propres de la commune qui ont été mobilisés mais aussi avec le syndicat des transporteurs et la chambre de commerce qui ont mobilisé aussi des fonds ».

Ces travaux se feront en deux étapes. La machine ne pouvant faire que le dégagement, l’ouverture des fossés et le dégagement des sillons qui se sont formés suite au passage de la machine se feront, selon toujours le maire, par la communauté. Et la commune serait déjà en collaboration avec le syndicat des transporteurs, la chambre de commerce et les associations locales pour entamer le travail.

Faut-il signaler que d’autres localités aussi sollicitent ce bulldozer et font des démarches auprès de la mairie pour réhabiliter leurs routes.

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