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Restriction de l’usage des phares et gyrophares sur véhicules : Les limites d’une règle !

Il est indéniable que la police et la gendarmerie routières obtiennent des résultats éloquents en termes d’amélioration de la circulation dans notre pays.  Principalement dans la capitale, l’une des illustrations parfaites de cette affirmation est la nette réduction de l’usage intempestif des sirènes et de la déferlante de cortèges qui, il n’y a pas encore longtemps, ont rythmé la ville de leurs bruits et mouvements incessants et anarchiques.

C’est dans ce cadre qu’il faut placer l’interdiction de faire usage des dispositifs spéciaux d’alerte, sonores et lumineux dans la circulation. Certes, tout n’est pas encore réglé. De temps à autre, quelques survivances de ces pratiques prohibées refont surface. Mais, le plus difficile est derrière nous. Les vieilles habitudes ont la vie dure. Il faut du temps pour que tout s’estompe et disparaît.

Cependant, il est à noter que cette dynamique de victoire contre ces comportements, ne fait pas que des heureux. Les effets collatéraux de son application stricte impactent négativement certaines activités. C’est le cas de l’union nationale des transporteurs d’hydrocarbures et produits assimilés qui dit subir par ricochet, des désagréments préjudiciables au fonctionnement correct de son planning de transport de carburant, si essentiel au développement du pays.

Mettant ces ennuis au compte d’un manque d’informations, les transporteurs se désolent que leurs véhicules transportant des hydrocarbures et produits assimilés, soient constamment immobilisés et leurs chauffeurs verbalisés par des agents pour avoir roulé, tous phares et gyrophares allumés. Cela concerne principalement les camions citernes et ceux de transport de lubrifiants.

Pour cette organisation qui fédère l’ensemble des acteurs évoluant dans ce secteur très spécifique, pour ne pas dire sensible et spécial, l’immobilisation de leurs camions et la verbalisation qui s’en suit toujours, pour utilisation de phares et de feux giratoires n’a pas lieu d’être. Ces sanctions résultent, comme indiqué plus haut, d’un manque d’information.

Au-delà des multiples préjudices que tout retard entraîne dans la distribution du carburant et des lubrifiants à travers le pays, le bureau de l’union estime utile de faire un rappel des règlements auxquels ils sont strictement soumis.

Au plan de la sécurité par exemple, les groupes pétroliers internationaux auxquels ils sont affiliés à travers les sociétés installées chez nous, sont cotés en bourse. Ils ne tolèrent donc pas que survienne un quelconque accident de citerne dans les pays où ils sont représentés. Aussi, sont-ils très pointilleux quant au respect strict des règles et procédures édictées pour le fonctionnement correct de toute activité de transport de ce type. Les camions citernes sont comme des bombes ambulantes. Tout le monde doit s’en éloigner du mieux possible.

C’est pourquoi, en cas de nécessité, les chauffeurs sont tenus de signaler leur présence dans la circulation, par l’allumage de leurs phares et gyrophares. Un dispositif d’alerte que les règles de circulation étendent d’ailleurs aux véhicules encombrants, miniers, de transports d’agrégats ou de convois exceptionnels.

L’union insiste pour dire que le convoyage d’hydrocarbures et produits assimilés a ceci de particulier qu’il concerne des matières hautement inflammables, explosives, toxiques et polluantes. Elles présentent un fort indice de destruction massive pouvant atteindre les hommes, les matériels et équipements, les produits transportés et l’environnement.

C’est pour éviter tous ces risques, porteurs d’immenses préjudices pour tous, que la sécurité de ce transport demeure une préoccupation fondamentale pour tous les pays, à travers le monde.

Le bureau guinéen de l’union nationale des transporteurs d’hydrocarbures et produits assimilés se réjouit de la confiance des autorités à son endroit. Le gouvernement, comme les services de sécurité routière, les citent en exemple pour la prudence dont ils font preuve dans la circulation. Un comportement qui leur permet d’atteindre, au grand étonnement de tous, l’objectif rarissime de zéro accident/an.

Vu le type de véhicules et la nature des chargements transportés sur nos routes réputées assez difficiles à l’intérieur du pays, un tel résultat a certes, de quoi impressionner. Mais, il a aussi un coût, en termes d’investissements.

Sur ces points, nos interlocuteurs soutiennent qu’ils forment, recyclent et sensibilisent régulièrement leurs chauffeurs. De même, leurs véhicules, dont la plupart sont neufs, sont parfaitement entretenus.

Par ailleurs, grâce à l’appui de partenaires sud-africains, tout le parc automobile roulant qui charge et livre les produits est aujourd’hui équipé d’un système informatique satellitaire appelé OBC (ordinateur de bord cabine). Cela permet à chaque transporteur, partout où il se trouve, de suivre en temps réel tous les mouvements de son ou (ses) camion (s), sur l’ensemble du territoire.

Il y a à espérer que le département des hydrocarbures qui assure la tutelle de ce secteur spécialisé, propose son appui et entreprenne de convaincre qui de droit, pour que tous les camions de transport d’hydrocarbures et produits assimilés puissent circuler librement avec leurs phares et gyrophares allumés. L’aboutissement heureux de cette démarche sera l’exception qui confirme la règle. Mais aussi, elle servira au renforcement de la sécurité de ce mode de transport, si essentiel au développement socio-économique de notre pays.

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