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Resurgence du virus Ebola en Guinée : l’ANSS fait le point et annonce de nouvelles mesures

A la suite de la détection de cas de fièvre  Ebola dans la préfecture de Nzérékoré, le directeur général de l’Agence nationale de sécurité sanitaire a animé un point de presse dans l’après-midi de ce dimanche 14 février 2021. Une sortie que le Dr Sakoba Keita a mise à profit pour faire le point de la situation et annoncer de nouvelles mesures.

D’entrée, le conférencier a indiqué que c’est hier samedi 13 février 2021, que son agence a eu le nom de l’agent causal des cas de diarrhée, de vomissement, de fièvre et de saignement survenus dans la sous-préfecture de Gouéké, localité située à environ 40 kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Nzérékoré.

« Au total, je rectifie le chiffre que vous avez eu auparavant : c’étaient sept, parmi lesquels nous avons enregistré trois décès. Et actuellement, il y a trois qui sont dans nos installations. Je veux parler de CTEpi de Nzérékoré. Et un qui s’est échappé à Nzérékoré et qui est isolé à Conakry », a-t-il rappelé.

Face à cette situation, Dr Sakoba Keita et ses collaborateurs et partenaires ont convoqué une réunion de crise ce dimanche. Un conclave au cours duquel il a été décidé de faire une déclaration officielle de cette situation d’épidémie.

« Pour votre information, selon le règlement sanitaire international, un cas de fièvre hémorragique d’origine virale Ebola, équivaut à une épidémie dans une localité donnée. Donc, en application de ce règlement et du système de surveillance que l’OMS a mis en place pour tous les pays du monde, la Guinée, membre et signataire de ce règlement, est dans l’obligation d’en faire une déclaration pour la communauté nationale et internationale », a motivé le conférencier.

Nouvelles mesures 

A en croire les propos du directeur général de l’ANSS, il a été décidé de la poursuite du recensement de tous les cas suspects et les contacts dans les localités. Et qu’il y aura trois types d’investigations, notamment celle qui va aller aider les autorités sanitaires de Nzérékoré pour pouvoir délimiter la zone touchée, recenser toutes les localités dont les membres ont pris part à  l’enterrement du premier cas, afin de les isoler et éventuellement, les vacciner le plus tôt que possible.

A cela, s’ajoute une seconde mission pour tracer l’itinéraire du cas qui s’est évadé de Nzérékoré et qui est isolé à Conakry. « Pour trouver toutes les personnes avec lesquelles il a eu des contacts, on est en train de les recenser afin de les isoler, pour des fins d’enquêtes. Et la troisième mission qui va partir un peu plus tard, c’est pour que cette mission d’investigations qu’on va faire avec l’OMS, CDC et d’autres partenaires réponde à la question qui vous intéresse tous : quelle est l’origine de cette nouvelle flambée ? Est-ce à partir d’une personne déjà guérie d’Ebola en 2014-2015, ou d’origine animale comme on le dit dans la littérature que c’est à partir de la consommation d’animaux sauvages », a annoncé Dr Keita.

Toutefois, le conférencier a déclaré qu’à l’heure actuelle, il ne saurait dire avec exactitude quelle est l’origine d’éclosion de cette flambée. « C’est à l’issue de cette investigation approfondie que nous allons faire avec nos collègues d’autres départements chargés de l’élevage et de l’environnement que nous pourrons vous donner une explication à propos ».

D’ici-là, la priorité de l’ANSS est comment identifier les contacts, les cas suspects, vacciner les gens qui ont été exposés pour limiter ou interrompre la chaîne de transmission.

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