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Revue de presse : crise sociale, condamnation de Mariama Soguipah, sorties médiatiques du général Konaté

La grogne sociale qui risque de paralyser la Guinée pendant des semaines, est le principal sujet qui domine l’actualité en Guinée. Ce sujet a fait les unes des journaux de la place cette semaine.

Sur la question, « Le Lynx » s’est intéressé au front commun formé par les différences manifestations sociales contre la hausse du prix du carburant. Là-dessus, notre confrère reprend ces propos de Dansa Kourouma, président du Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC) : « Nous avons fait la paix des braves », soupirait Dansa Kourouma au soir de la « Marche pour la survie » qui a drainé mardi 10 juillet des milliers de Conakrykas du rond-point de Tannerie de Matoto à l’esplanade du stade du 28 septembre. A ces propos s’ajoutent ceux d’un autre des responsables des FSG (Forces sociales de Guinée) mentionné par le journal : « Nous sommes prêts à nous allier même avec le diable pour atteindre notre objectif ».

Pour l’hebdomadaire satirique, « Le Lynx », l’union reste le credo des forces sociales. Et cela leur réussi bien, indique notre confrère.

Côté pouvoir, le journal parle de « mépris grimpant d’Alpha Condé et du Cas-Sorry ».

« Le Président Alpha Grimpeur et son gouvernement ont la sourde oreille face aux revendications de l’inter-centrale CNTG-USTG et des forces sociales qui regroupent les organisations de la société civile », constate le journal. Pour « Lynx », l’illustration de ce mépris a été plus évidente lors du conseil des ministres du 12 juillet sous la présidence « d’Alpha Grimpeur ». Le journal relève que lors de ce conseil, l’ordre du jour n’a pas fait cas de la crise sociale.

« Alpha, son PM au Cas-Sorry et ses ministres se sont contentés d’entendre le ministre Lansana Komarant du Travail qui ne semble pas être à la hauteur. Il aurait présenté le compte-rendu des négociations avec les organisations socioprofessionnelles sur l’augmentation du prix du carburant et les mesures d’accompagnement », explique le journal. Et d’ajouter : « Avec le mépris qu’on lui connait envers les Guinéens, Alpha Grimpeur et son PM Faux-Fana lui ont demandé de continuer le dialogue, tout en privilégiant le respect des lois, la paix et la quiétude sociale »

Pour « Le Lynx », la balle est toujours dans le camp du Cas-Sorry Faux-Fana et son mentor « Alpha Grimpeur ».

De son côté, « L’Indépendant » estime que le gouvernement est face à plusieurs fronts. Le journal fait ainsi allusion à la menace de l’opposition de descendre de nouveau dans la rue. Selon le journal, cela ouvre un nouveau front pour le gouvernement, confronté déjà au durcissement du mouvement social, face au refus de l’exécutif d’accéder à ses revendications relatives à la hausse du prix des carburants.

« Le Premier ministre reste droit dans ses bottes, ce malgré les grèves et les marches pacifiques qui prennent de l’ampleur, dans ce pays. Une posture qui ne fera que raviser la tension. Loin s’en faut », mentionne « L’Indépendant ».

Le journal revient aussi sur la condamnation de Mariama Camara, ministre de l’Agriculture par la justice belge pour des faits de corruption. « Une affaire dans laquelle aurait trempé le Premier ministre, qui au moment des faits en 2000, était le ministre guinéen des Finances », souligne « L’Indépendant ».

« Grève illimitée à partir du 23 juillet », annonce « La Lance » pour parler de la grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire que les syndicats entendent projeter ce lundi.

Pour réussir leur coup, indique le journal, les syndicalistes envisagent d’innover : empêcher les travailleurs qui ignorent superbement la grève d‘accéder aux différents départements ministériels.

Pour « La Lance », dans ce bras de fer avec le gouvernement, les dirigeants de la CNTG et de l’USTG jouent gros, peut-être même leur avenir à la tête de ces deux centrales. Jouissent-ils encore de leur crédibilité aux yeux de l’opinion?, s’interroge le journal. Pour cause, « La Lance », relate que, déjà les travailleurs n’ont pas massivement suivi leur mot d’ordre.

« Le « Gouvernement du peuple » n’est plus que de nom-La colère gronde, comme en 2007 », titre pour sa part « Le Populaire », qui s’intéresse au cas de syndicalistes emprisonnés.

« Les signes d’une semaine du 14 juillet 2018 agitée se trouvent dans les déclarations de l’inter-centrale CNTG-USTG. Le premier signe indique que le régime Alpha Condé fait dans la diversion en maintenant en détention à la prison centrale de Conakry les syndicalistes Ousmane Camara, Alsény Fofana, Mamadi Condé et Lamine Sylla identifiés par leurs camarades comme étant ceux qui, le jour de la marche de la société civile «avaient chargé de veiller à la sécurité des voitures et minibus dans les parcs» de la capitale Conakry », relate le journal.

« Faux !, rétorquent les représentants de l’Etat : ce sont des fauteurs de troubles qui empêchaient les usagers de sortir leurs voitures des parkings pour circuler librement et de vaquer à leurs affaires. Selon Mamadou Mansaré, le porte-parole de l’inter-centrale CNTG-USTG, la libération de ces quatre détenus pour fait de manifestation sera une des revendications portée par «la marche verte sur toute l’étendue du territoire nationale» ce mardi 17 juillet 2018 », ajoute notre confrère.

« Le Populaire » s’est aussi intéressé aux multiples sorties médiatiques du Général Sékouba Konaté, ancien président de la transition. « El Tigre de plus en plus agité- Lui reste-t-il encore un destin national? », c’est la question que pose notre confrère.

Le journal estime que la récente et longue interview du général à la TV privée Espace, en dit long sur son appétit politique, sa hargne et ses velléités de reprendre sa place sous le soleil guinéen. « C’est un homme à la rancœur tenace que l’on redécouvre, à travers cette interview marathon qui, pour  les raisons développées, va jusqu’à inciter l’armée à reprendre le pouvoir si Alpha Condé sollicite un 3e mandat: «dans ce cas, toutes les options sont possibles», lance-t-il.

Dans ses colonnes, notre confrère mentionne la dénonciation faite par le Gl Konaté qui parle de : « la dilapidation des deniers publics, la gabegie et le bradage des ressources bauxitiques du pays auquel se livre le pouvoir actuel. Bref, le Tigre de papier mâché s’agite en organisant, dans l’Hexagone, de mini rencontres à caractère politique. Il multiplie les shows médiatiques et les articles en ligne commandités. Sans pour autant aller au bout de ses «révélations». Quel est la nature du deal avec Alpha Condé, le président « soi-disant élu»? Quels sont les véritables contours de cette Transition apocalyptique? » Ce sont autant de questions que se pos notre confrère.

Et de conclure : « En attendant, le général Sékouba Konaté semble se positionner pour 2020, l’après-Alpha. Seulement voilà: lui reste-t-il encore un destin national? Rêve-t-il du syndrome ATT (du nom du général Amadou  Toumany Touré), lequel est revenu aux affaires, à Bamako, après les deux mandats d’Alpha Oumar Konaré? ATT, pour sa part, est un intellectuel, n’ayant pas «vendu» la transition ni sa dignité. Alpha Oumar Konaré avait largement mérité son «élection», contrairement à Alpha Condé, qualifié au second Tour de la présidentielle, dans la douleur, avec un maigre score de 18%. ATT n’avait pas trahi le peuple malien, contrairement au géné-ral Sékouba Konaté qui a opéré un simple transfert du pouvoir à Alpha Condé. Le Tigre guinéen en carton vat-il se mesurer au soldat surformé ATT? El Tigre se croit-il investi d’un destin national similaire à celui de Toumany Touré? Les réponses à toutes ces questions sont attendues à son prochain show télévisé ».

 

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