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Revue de presse : Fronde sociale contre la hausse du prix du carburant, présidentielle au Mali

Si depuis des semaines la crise sociale continue de faire la une des journaux guinéens, cette semaine, c’est l’élection présidentielle au Mali qui s’est invitée dans le débat.

« Marche étouffée, dialogue rompu ! », titre « La Lance » pour parler de la dernière manifestation des syndicalistes et des forces sociales empêchée par les forces de l’ordre. Le 23 juillet, des syndicalistes ont été empêchés de se retrouver à leur base de la bourse du travail dans le quartier Boulbinet (Kaloum) par un groupe de bérets rouge dirigé par un Colonel du camp Makambo, qui ont molesté un responsable syndical et son garde du corps alors que les syndicalistes venaient se réunir là avant d’aller à une rencontre qui était prévue avec le Médiateur de la République ce même jour.

C’est alors qu’ils décident de battre le pavé jusqu’au Palais du peuple qui abrite l’Assemblée nationale pour dire à celle-ci « qu’on est en train de violer un des articles de la Constitution relatif à la liberté syndicale », en Guinée. Les marcheurs avaient à leur tête Amadou Diallo, secrétaire général de la CNTG et son adjoint, Mamadou Mansaré, ont été empêchés de continuer leur marche au niveau du marché Niger par des jets de bombes à gaz lacrymogène des agents de la CMIS. Un sauve qui peut s’en suit », relate « La Lance ».

Une répression que les syndicalistes qualifient de violation de leur droit. Ils décident de rompre le dialogue, de poursuivre la grève illimitée déclenchée quelques jours plus tôt et de bloquer le service minimum partout, poursuit le journal.

« La Lance » ajoute que pour protester contre la répression de leur marche vers l’Assemblée nationale, les syndicalistes de la CNTG et de l’USTG accentuent la pression sur le pouvoir. Ils en sont victimes pour la deuxième fois, y compris en 2017. Pour une fois, ils envisagent de porter plainte contre le général Ansoumane Camara alias Baffoe, le Commandant des unités d’intervention de la Police.

Notre confrère mentionne aussi que dans la même journée du 23 juillet, les forces sociales, ont appelé à une marche qui, elle aussi, a été interdite par le gouvernorat de Conakry, dirigé par le général Mathurin Bangoura.

« L’Indépendant » de son côté annonce la décision des Forces sociales d’interpeler la CPI. Dans leur déclaration publiée par notre confrère, les forces sociales de Guinée disent prendre acte de la volonté manifeste du gouvernement à violer délibérément les droits fondamentaux qui fondent toute nation démocratique.

« Les forces sociales de Guinée déplorent et dénoncent avec la dernière énergie des prises d’otage ciblées et brutales de leurs membres et sympathisants et rappellent que ces actes anti-démocratiques et d’un autre âge n’altéreront pas le juste combat pour le mieux et le bien-être des populations ».

Par ailleurs, toujours dans les colonnes de « L’Indépendant », les forces sociales de Guinée invitent toute la population guinéenne à s’approcher de la revendication et à arrêter toute activité économique et professionnelle sur toute l’étendue du territoire national à partir de maintenant jusqu’à nouvel ordre.

Face à cette attitude qu’elles qualifient « d’orgueilleuse et arrogante du gouvernement », les forces sociales de Guinée prennent à témoin la communauté internationale et invitent les juridictions internationales et de façon spécifique la Cour Pénale internationale à s’intéresser de très près aux graves violations des droits de l’homme qui sont en cours actuellement en Guinée.

« Le Forces sociales Guinée rassurent une fois encore le vaillant peuple de Guinée, qu’elles ne reculeront devant aucune intimidation, menacent ou pression jusqu’au retour du prix du carburant à 8 000 FG », conclu « L’Indépendant ».

« Force reste à l’aloi ! », titre pour sa part « Le Lynx ». « La plate-forme d’ONG de la société civile, les forces sociales de Guinée, voulait battre le pavé le 16 juillet pour le retour du prix du litre de car-brûlant à huit mille francs glissants. Elle en a été empêchée par une décision du gouv des ordures de Cona-cris, décision attaquée en justice pour excès de pouvoir. En attendant que le tribunal de Kaloum départage les protagonistes le 25 juillet, les FSG qui se veulent légalistes, jurent sur tous les saints de marcher le 23 juillet sur Cona-cris, vaille que vaille », mentionne la « Le Lynx ». Une marche qui, faut-il le rappeler, a été interdite par le gouvernement.

Parlant des premiers pas du Gouvernement Kassory Fofana, « Le Populaire » estime que  « La frayeur est partout ».  « Partout dans le monde, les buts poursuivis sont perceptibles dans les moindres gestes des Gouvernements et de grandes idées gouvernent leur gestion. Ce n’est pas ce que montrent les premiers pas du Gouvernement Kassory », souligne « Le Populaire », qui dénonce les premiers actes posés par le gouvernement du Premier ministre Kassory Fofana, qui à son avis, sont loin de montrer que ce gouvernement, comme l’avait promis le Président de la République, est proche du peuple.

« Il vient de démarrer son action par des décisions qui n’ont rien à voir avec ce qu’on pourrait attendre d’une équipe ministérielle proche du peuple. En tout cas ces décisions sont très en marge des intentions stratégiques de long terme du Président de la République », souligne « Le Populaire ».

L’autre actualité abordée par « L’Indépendant », c’est l’élection présidentielle malienne du 29 juillet afin de départager les 24 candidats en lice pour ce scrutin dont l’issue sera déterminante pour l’avenir de  ce pays de la sous-région, en proie à une crise sécuritaire, pour les 5 prochaines années, indique notre confrère. Le journal annonce que, contrairement aux précédentes élections, on assiste pour cette présidentielle, à une reconfiguration du paysage électoral, avec des retournements de veste chez certaines élites de la communauté malienne de Guinée.

Selon « L’Indépendant », on assiste à des retournements de veste au niveau de l’élite locale de la diaspora malienne qui compte près de 5 000 électeurs en Guinée. C’est ainsi que Aliou Traoré, ancien Haut conseil des Maliens de Guinée, et transitaire de profession, qui roulait jadis pour le Rassemblement des Maliens (RPM) d’Ibrahim Boubacar Kéita, s’est dorénavant « entiché » de Mme Kanté Djenaba Ndiaye, la seule femme parmi les 24 candidats retenus de cette élection.

Quant à Mohamed Sidibé, ajoute le journal, le président du Haut conseil des Maliens de Guinée et Vice-président du Haut conseil des Maliens de l’étranger, il s’est tourné carrément vers le camp IBK, au détriment de Soumaila Cissé, président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), dont il était pourtant très proche.

« IBK, Président du Mali et Assassin de Peulh », titre plutôt « Le Lynx » qui sort un peu du cadre électoral pour dénoncer ainsi les massacres dont sont victimes l’ethnie peulh au Mali. Parlant des conflits qui opposent ce peuple éleveur aux agriculteurs, le journal ajoute : « Ces tensions sont exacerbées par la tendance actuelle au renforcement du replis identitaire et des quant-à-soi ethniques et culturels. Cette sauce explosive est également pimentée par la pauvreté sur fond de changement climatique, de mal-gouvernance et de corruption ».

Pour corser le tout, « Le Lynx » ajoute le terrorisme djihadiste et ses amalgames dont délit de faciès.

« L’un dans l’autre, ces massacres ethniques orchestrés par les forces armées maliennes dont le Commandement suprême est assuré par IBK sont graves et plus que dommageables. Ils sont symptomatiques de la déchéance de l’Etat malien », dénonce notre confrère.

« Le Lynx » rappelle cependant : « Le Mali d’aujourd’hui est une progéniture culturelle de l’historique Empire du Mali. Grand fournisseurs de peuples et de civilisations, c’est ce Mali-là qui a donné au monde, entre autres la Charte de Kouroukan Fouga et le puissant Centre cultuel de Tombouctou. Cette charte qui a créé le Sanakouya, ce formidable outil de cohabitation et de coexistence qu’on ne trouve nulle part ailleurs au monde. Et que ce monde envie à l’Ouest africain ».

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