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Revue de presse : le décès de Abdoulaye Bah, le vote de la Guinée contre le Maroc…

La mort tragique du journaliste Abdoulaye Bah de Guineenews et le vote de la Guinée contre le Maroc pour l’attribution du mondial 2026 ont été les principaux sujets qui ont marqué l’actualité cette semaine dans les journaux de la place.

« Le dernier sourire d’Abdoulaye Bah ! », a titré « La Lance », qui a barré sa grande Une avec la photo du défunt, tout souriant. « On aurait souhaité que cette finesse nouvelle de ta mort fut l’une de tes multiples farces et facettes. Hélas ! Abdoulaye Bah, le désormais ancien chef de bureau adjoint de Guinéenews.org dépose la plume ! Outre les colonnes de la presse, ses publications alimentaient également les réseaux sociaux. Sur Facebook où il était suivi par plus de douze mille personnes, le dernier post de Abdoulaye Bah date du dimanche 17 juin, à 3h 04 mn, une heure avant le fatal accident de circulation, à Matoto, alors qu’il couvrait une opération d’assainissement conduite par le gouvernement. L’ultime publication prémonitoire subliminale, décrit l’homme, via cet échange entre épouse et époux. Madame : « Chérie jtm (abréviation de je t’aime ndlr), je te promets d’être avec toi jusqu’à la fin de notre vie ». Monsieur : « C’est une menace ? »

« La Lance » poursuit : « De telles publications qui vous arrache le sourire foisonnent sur sa page Facebook. Ce qui lui a valu des milliers d’admirateurs au point d’atteindre la limite de cinq mille amis autorisée par le réseau social de Mark Zuckerberg et de devoir créer une nouvelle page pour tenir en haleine ses innombrables followers (abonnés d’un compte de Facebook ou Tweter) ».

Notre confrère accuse l’absence d’autorité parentale et publique, la démission de la famille et de l’État, entre autres, ayant causé cet accident fatal : « L’alcool au volant. Une bouteille de Gin presque vide, une cannette de Faxe, un verre, c’est qu’il a été trouvé dans le véhicule qui a renversé Abdoulaye Bah et Abou Koria Kourouma, caméraman d’Espace TV dont la vie serait hors de danger. A bord du véhicule roulant à tombeau ouvert, des jeunes fêtards en état d’ébriété, témoigne-t-on. C’est le portrait d’une société guinéenne décadente, caractérisée par l’absence d’autorité parentale et publique, la démission de la famille et de l’Etat, l’impunité et le laisser-aller ».

« L’Indépendant » mentionne l’un des nombreux témoignages sur Abdoulaye Bah, celui de l’ancien ministre et journaliste, Justin Morel Junior, qui en dit long: «Les souvenirs d’un journaliste entreprenant, loyale et constamment au front. Il n’avait pas peur de travailler, c’est-à-dire de faire des enquêtes, des investigations qui mènent à la vérité. Les lecteurs de Guinéenews se souviendront qu’il a débusqué beaucoup d’affaires. Ce jeune de mon quartier, à l’époque il logeait à Koloma, c’est un jeune qui a souffert, mais qui a su réussir sa vie par le travail. J’ai discuté tout de suite avec son directeur qui me disait qu’il était capable d’écrire une centaine de textes par mois ; donc ça veut dire qu’il était un grand travailleur. Tout ce qu’on peut, c’est de regretter la disparition tragique de ce grand journaliste et prier pour le repos de son âme ».

Abordant l’attribution du mondial 2026 au trio États-Unis, Canada-Mexique « La Lance » s’interroge : « Pour qui Antonio a-t-il voté ?». Notre confrère est revenu sur le processus ayant conduit à ce vote en dénonçant des mafias qui se passent dans le monde footballistique, des pressions politiques des américains pour indiquer que tout était préparé pour la victoire finale d’une des candidatures.

« Au terme de l’élection, comme on s’y attendait, le trio Etas-Unis-Canada-Mexique l’emporte. 134 voix contre 65. Quel écart ! », s’exclame « La Lance ». Notre confrère relate : « A la fin du vote, à la surprise générale, on voit le nom de la Guinée parmi les pays qui n’ont pas voté pour le royaume Chérifien.  Chose qui étonne plus à juste titre. Aussitôt, pour une question d’honneur, le président Antonio Souaré dénonce dans toutes les presses du monde « la défaillance du système de vote et affirme qu’il y a une erreur technique. Même s’il insiste et persiste, qu’il avait voté pour le Maroc ».

Il n’en fallait pas, indique notre confrère, « des débats de caniveaux et les règlements de compte commencent. Les commentaires fussent de réseaux sociaux, chacun y va de son commentaire. On ne croyait plus aux propos du président de la Féguifoot. Ainsi des gens ont été servis par des grosses injures, des propos haineux, des propos diffamatoires, de la calomnie, et que sais-je encore de la part de certaines personnes qui n’ont parfois aucune connaissance du football, à l’encontre de M. Souaré et ses collaborateurs. Voyant l’ampleur des choses car la coopération guinéo-marocaine était en jeu, le département communication et médias de la Féguifoot a fait un communiqué de presse dans lequel il explique l’historique des liens d’amitié entre les deux pays dans tous les domaines notamment le football, le soutien du Maroc pendant la période Ebola, et affirme que la Guinée avait bel et bien voté pour son pays ami et frère, le Maroc ».

« Attribution du mondial 2026 : Quelle égratignure pour Antonio ? », titre le journal satirique « Le Lynx », qui se demande sur ce qui a bien pu se passer en ce jour du mercredi 13 juin à Moscou.

Pour notre confrère, en dépit de ces démentis devant rassurer les Marocains sur la position de notre pays, il revient au président de la Fédération de fournir à l’opinion publique des explications sur ce qui s’est réellement passé à Moscou.

A propos de « la confusion au sujet du système informatique », notre confrère ironise : « L’homme propose, la technique dispose, dit-on ». Pour « Le Lynx », il revient donc à la FIFA de fixer l’opinion publique sur ce vote notre lanterne. Un vote qui nous a mis à mal avec les Marocains. Même si la voix de notre pays compte simplement pour du beurre. En effet, si sur les 54 pays africains le Maroc n’a eu que 45 voix au finish. Quoi qu’il en soit, la FIFA qui a voulu instaurer un nouveau mode d’attribution des phases finales du mondial, en donnant l’opportunité aux associations membres de voter nous doit des explications.

« Le Standard » parle d’« un vote et des interrogations ». S’interrogeant sur les raisons qui ont pu amener Antonio Souaré à voter pour les Américains au détriment du Maroc, le journal revient à son tour sur les liens historiques d’amitié entre la Guinée et le Royaume Chérifien : «Nul besoin de rappeler que depuis la proclamation de son indépendance en 1958, la Guinée a toujours entretenu de très bonnes relations avec le Maroc dans plusieurs domaines : culture, économie, sport, diplomatie, santé, infrastructures, etc. Pendant la crise Ebola, le Maroc a continué, avec bienveillance, à desservir la Guinée à travers sa compagnie aérienne, la Royal Air Maroc (RAM). Toutes les rencontres des équipes nationales de Guinée et des clubs engagés dans les interclubs de la CAF se sont toutes disputées au Maroc ».

Au regard de tout ce qui précède, « Le Standard » conclu : « L’on peut bien se demander pourquoi Mamadou Antonio Souaré, au nom de la Guinée, se permettrait de poser un acte qui pourrait avoir des conséquences fâcheuses dans les relations entre la Guinée et le Maroc. A méditer … sans passion ».

« Le Populaire », s’est intéressé à la lettre de mission du Premier ministre Kassory Fofana avec son titre : « Un Premier ministre sans ‘‘Lettre de mission’’ Ibrahima Kassory Fofana se fait hara-kiri ».

Pour le journal, « du gouvernement de récompense, on arrive à un gouvernement de complaisance, génétiquement modifiable et bourré de vestibules, d’anciens présumés fossoyeurs de l’économie nationale, ou tout simplement d’opportunistes prêts à sacrifier « tout », absolument tout, afin de bénéficier de postes de prestige. Pis encore, le nouveau Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, qui s’est harakirisé en vendant son parti au Rpg Arcen-ciel, arrive sans la moindre ‘‘Lettre de mission’ ».

« Le Populaire » estime que « jusqu’ici, Fofana, en dehors de sa démarche cavalière initiée pour prendre langue avec les leaders politiques et les responsables des institutions républicaines, on ne lui connaît aucune priorité et aucun engagement fort. Son ascension ne semble revêtir, par conséquent, d’aucune importance et d’aucune utilité. Une ascension qui semble dictée par la volonté réelle du Président de la République, Alpha Condé, de perdurer au pouvoir. A moins que … Quelques semaines après sa promotion, le peuple ne sait toujours pas ce qu’il devrait attendre de son Fofana. Contrairement aux nominations de Sidya Touré en 1996, Lamine Sidimé en 1999, Fançois Fall en 2004, Cellou Dalein Diallo en 2004, Lansana Kouyaté en 2007 et Dr Ahmed Tidiane Souaré en mai 2008, une feuille de route était bien définie et les attentes exprimées par le peuple, aux aguets. Et puis, tous sont passés à l’Assemblée nationale pour présenter leur vision de la situation et esquisser les perspectives qu’ils jugeaient heureuses pour le pays, laissées à l’appréciation des élus du peuple. Ibrahima Kassory Fofana, pour sa part, se contente de déclarations médiatiques aussi inattendues qu’utopiques du genre « rattraper la Côte d’Ivoire en termes de développement et de prendre le leadership économique sous-régional en … deux ans ».

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