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Routes de Conakry : quand une mare couvrant une chaussée dégradée crée des difficultés aux usagers

Affirmer que nos routes sont dans un piteux état est aujourd’hui  une vérité de la Palice. Cette année, le seuil de dégradation tolérable, habituellement admis est largement dépassé. Si fait que l’on en arrive à rencontrer des endroits littéralement impraticables, devenus de véritables points noirs qui bloquent la circulation et entrainent bouchons et embouteillages. Des exemples pour illustrer cette assertion ne manquent point, tant à l’intérieur du pays que dans la capitale. Il serait fastidieux et même impossible de les citer tous ici.

Nous choisissons un parmi le lot. Il est non seulement difficile à franchir, mais   est surtout situé à un endroit dont la position géographique génère de gros soucis de circulation, surtout aux heures de pointe. C’est le carrefour ‘’cigale’’ pour les habitués de la zone, autrement appelé carrefour ‘’canal’’ ou ‘’mosquée Kébéya‘’, pour être plus explicite.

A cet endroit, depuis des mois, pour ne pas dire plus, un problème d’eau stagnante s’est longtemps posé sur le versant droit, dans le sens Domino-Lanséboundji. Cette eau malpropre inondait la devanture des magasins bordant la chaussée et se répandait jusqu’aux abords de la mosquée.

C’est ainsi qu’un jour, pour la petite histoire, des riverains, (propriétaires ??) après avoir vainement attendu l’intervention des services compétents ont décidé de prendre les choses en main. Ils ont bouché à l’aide de dalles, les orifices par lesquels l’eau était régurgitée devant leur bâti. L’action s’est avérée payante. L’eau n’est plus revenue devant leurs portes.

Mais, au final, il s’est avéré que leur geste n’a fait que déplacer le problème et non le solutionner entièrement. Les lois de la physique aidant, l’eau qui ne régurgitait plus est restée contenue le temps que la pression monte dans la conduite enfouie pour atteindre le seuil limite qu’elle pouvait tolérer. Et cela n’a pas tardé d’arriver. Une rupture s’est produite à quelques mètres de là, plus haut. La zone étant un peu basse par rapport au reste du terrain alentour, elle s’est remplie progressivement de la même eau qui montait inexorablement, sans aucun versant exutoire pour désemplir et s’assécher. Comme dans un entonnoir.

C’est ainsi que, sous l’effet de l’immersion prolongée, pendant de longs mois, le sol s’est ramolli en dessous et des crevasses se sont déclarées. Elles s’approfondissent chaque jour un peu plus, sous l’effet des véhicules de passage, surtout les gros camions.

La saison des pluies est arrivée entre-temps et a aggravé la situation. Aujourd’hui, on y passe difficilement, entre la crainte des salissures avec l’eau stagnante et la casse du véhicule dans les trous profonds, invisibles. Pour les motocyclistes c’est la hantise de la chute qui leur taraude l’esprit.

C’est donc un niveau de blocage aggravé de la circulation qui se produit là, aux heures de pointe. Il se répercute sur de très larges rayons. En aller et retour nous avons, par exemple : de Domino à Lanséboundji ; de l’ancien abattoir de Coléah à l’autoroute, avec des incidences qui s’étendent et se disséminent plus loin, engorgeant toutes les rues attenantes. Et que dire, si rien n’est fait d’ici-là, de l’indice de saturation qui sera atteint, lorsque la prière du vendredi à la mosquée Kébéya sera rétablie à partir du 04 septembre.

Nous sommes donc devant un cas d’urgence signalée pour cet endroit où, en plus des TP, ce sont aussi les services d’assainissement qui sont sollicités.

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