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Routes reliant la Guinée à ses pays frontaliers : à quand le bout du tunnel ?

Après plus de 60 ans d’indépendance, la Guinée a toujours des difficultés à réaliser des infrastructures routières modernes pour rallier ses pays voisins. Il faut un parcours du combattant pour joindre la Côte d’Ivoire, le Liberia, Guinée Bissau, et la Sierra Léone.  Interrogé sur la question, le ministre des Travaux publics a assuré que le bout de tunnel n’est pas loin dans la mesure où pour la plupart de ces tronçons, le financement est acquis. (photo d’archives)

S’agissant de la route qui mène en Sierra Léone, Coyah-Forécariah-Farmoriah jusqu’à la frontière léonaise, Moustapha a indiqué que les travaux ont retardé pour des raisons techniques.

 « Il fallait que la mission de contrôle qu’on avait sur ces tronçons soit validée par la Banque Africaine de Développement et l’Union Européenne. Aujourd’hui les deux missions de contrôle sont déjà sur le terrain avec les deux entreprises bénéficiaires des deux tronçons, ils ont déjà fait la mobilisation. Vous savez, pour un projet routier, pour le commun des mortels, c’est quand vous voyez le goudron que vous dites que les travaux ont commencé. Mais il y a un gros travail à faire en amont avant la réalisation de ce bitume. Mais je puis vous rassurer que pour aller vers Freetown, les travaux avancent, je ne parle pas des travaux que vous voyez sur le terrain, c’est-à-dire les machines,  mais il s’agit des bases logistiques, des équipements à mobiliser, le personnel à recruter, les carrières à identifier, le laboratoire etc et quand la mission de contrôle est sur le terrain aussi, il faudrait que pour chaque 5 km qui doit être réalisé, qu’il y ait des études d’exécution poussées pour ces 5 km  à réaliser. Donc le travail est en cours, ça je peux vous le rassurer, on n’a pas de problème en terme de financement ni en terme d’exécution sur ces tronçons», rassure le ministre des TP.

Selon Moustapha Naité, deux entreprises qui ont été sélectionnées pour la réalisation de ces tronçons. « Il s’agit de BGEC-Henan Chine et  CGC qui ont été retenues par appel d’offres avec la BAD et l’UE  pour l’exécution des travaux de ces tronçons avec des missions de contrôle. C’est vrai qu’on a annoncé beaucoup de dates, mais en ce qui concerne les travaux publics, il y a beaucoup de choses qu’on réalise avant qu’on ne voit des traces. Ça prend du temps et il faut beaucoup de patience», soutient M. Naité.

Pour la route qui relie la Guinée à la Guinée Bissau, le chef de département des TP annonce que les travaux seront très bientôt parce que le financement a déjà été acquis.

« Ce tronçon fait environ 80 à 90 km.  Nous avons bouclé le financement avec la Banque Africaine de Développement et la Banque Islamique de Développement. Chacune des banques finance une distance de 44 km. Pour ces travaux, l’appel d’offres va être lancé pour bientôt car le plus important c’était de boucler le financement. Ça a pris du temps mais le financement est totalement acquis, on a déjà lancé quelques appels d’offres pour les travaux connexes à réaliser sur ce tronçon», annonce-t-il.

Contrairement à la route qui mène vers le Sénégal, le financement concernant les 22 km de Tchianguel Bori, n’a pas encore été bouclé(…) Ce qui retarderait les travaux, a indiqué Moustapha Naité.

Concernant la route qui conduit vers la Coté d’ivoire, à en croire au ministre des TP,  le retard de la réalisation de la route est dû à des aspects environnementaux.

« Du côté de la frontière de la Côte D’ivoire en passant par Lola et Danané, on a eu quelques difficultés à cause de la proximité du mont Nimba avec les espèces protégées, Donc on a été ralenti par des aspects environnementaux. Mais  aujourd’hui avec la Banque Africaine de Développement, il ne reste plus que 9 km sur ce tronçon de 40 km pour rattraper la Côte d’Ivoire. J’espère que ces problèmes liés aux aspects environnementaux seront rapidement résolus avec les consultants mais il y a aussi les indemnisations qu’il fallait encore revoir parce que les riverains avaient revendiqués alors que le projet avait initialement été validé par la BAD », fait remarquer Moustapha Naité.

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