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Rumeurs sur la hausse du prix du carburant: les syndicats attendent de pied ferme le pouvoir

De huit mille, le litre d’essence passera à douze mille cinq cent francs guinéens à partir de mi-juillet.  C’est l’information qui circule ces temps-ci dans les couloirs du Palais de la Colombe. Ce réajustement du prix du carburant, selon les échos en provenance de la Primature,  serait la seule condition si la Guinée veut maintenir son programme avec les institutions de Bretton-Woods. Il permettra, selon toujours les autorités,  au pays d’engranger plus de 1000 milliards de francs guinéens que le pays perd en subventionnant le carburant. Face à cette rumeur persistante, et les populations et le gouvernement et surtout les syndicats, tout le monde affûte ses armes…

Le gouvernement qui caresse le secret espoir de voir le prix du carburant grimper à la pompe, a précipité l’organisation des examens scolaires pour mettre les enfants à l’abri d’éventuelles troubles ou manifestations de rue.  Les centrales syndicales et la société civile qui avaient signé des conventions avec le gouvernement en 2016, disent attendre la décision officielle. Mais déjà, ils expriment leur haut et fort leur désapprobation face à une telle décision.

Interrogé par nos confrères de la Radio Espace, le Secrétaire général de l’USTG, Louis M’Bemba Soumah, voit à l’horizon les problèmes venir : « C’est un gros problème… Revoir à la hausse le prix du carburant ! Nous ne sommes pas d’accord. Mais, on attend que les choses se précisent. On attend d’être informé officiellement », dira-t-il avant de revenir sur les dernières conventions signées avec le gouvernement à ce sujet : « Il avait été signé qu’au cas où le prix augmenterait sur le plan international, d’accord. Mais si ce n’est pas le cas, non.  Compte tenu de la situation actuelle, nous ne sommes pas prêts à accepter une telle augmentation », a-t-il tranché.

Mais le gouvernement avance comme raison la situation actuelle de la caisse de l’Etat, les pertes enregistrées en subventionnant le carburant et surtout les conditions imposées par les institutions de Bretton-Woods ? Louis M’bemba dit à nos confrères qu’il ne croit pas à cette thèse : « Nous ne croyons pas à ce qu’avancent les autorités », rétorquera-t-il.

Que comptent-ils faire au cas où la décision est prise ? «Nous verrons. On  va analyser la situation », répondra-t-il.

Quant à Abdrahamane Sanoh de la PCUD,  il  dit ne pas encore officiellement saisi pour une quelconque augmentation du prix du carburant : « nous apprenons au même moment que vous… C’est une mesure qui nous inquiète. Même si elle doit être envisagée, il y a d’autres solutions à explorer… ». Pour Sanoh, le pays dispose de beaucoup de moyens pour renflouer les caisses de l’Etat.  Il souhaiterait que les autorités exploitent d’autres voies que celle de l’augmentation du prix du carburant.

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