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Scrutin du 22 mars : un mois après, galère et déboires pour les fameux « observateurs électoraux » à Conakry

Non seulement, ça ne vas pas pour les observateurs électoraux mais ça ne semble non plus aller entre ces différents groupes venus «superviser» les élections du 22 mars dernier boudées par tous les observateurs traditionnels. C’est du moins ce que Guineenews croit savoir au bout d’une démarche de recherche d’entretiens croisés au sein et autour des principaux concernés.

Des sources bien informées, votre quotidien électronique a appris que les observateurs en séjour encore à Conakry, un mois après le scrutin controversé qu’ils sont venus observer, seraient confrontés à des difficultés de tous ordres. D’abord, ils sont bloqués dans la capitale guinéenne du fait de la fermeture des frontières en Guinée et dans d’autres pays, elle-même conséquence du coronavirus. Ensuite,  ils ne sont pas financièrement à l’abri du besoin. Tout au moins pas tous. Enfin, certains parmi eux ont même contracté le COVID-19…

Pour recouper l’information sur ce qui s’apparente au flop du business de leur vie, Guineenews a joint certains parmi les concernés. Au téléphone, Saïdou COMPAORE du COMISCA nie avoir des difficultés d’ordre financier et déclare que  » chaque organisation est autonome. » Avant d’ajouter que dans «notre organisation, nous n’avons aucune difficulté» et que «si quelqu’un d’autre a une difficulté, ça n’engage que lui.»

Un bémol important car si Philippe Yao Mensah du Togo corrobore une partie de la version de son collègue, il reconnaît l’existence des démarches auprès des autorités pour permettre aux observateurs, « selon les nationalités », faute d’avion, d’avoir des « laissez-passer pour rentrer par voiture».

Par ailleurs, l’observateur désormais «observé» confirme que dans le  groupe des Camerounais, il y en a qui ont contracté le COVID-19, avant de se réjouir du fait que le malade soit guéri.

Mais contrairement à ces négations et aveux à demi-mots, dans un document adressé au ministère des Affaires étrangères dont Guineenews a obtenu copie, le consortium a fait clairement une «demande d’appui financier et logistique pour regagner nos pays respectifs suite à notre contribution panafricaine aux côtés de la République de Guinée lors du processus électoral du double scrutin législatif et référendaire du 22 mars… »

« Etant au terme de notre mission, et afin de nous permettre d’épurer nos frais de séjours et regagner nos pays respectifs, nous vous serions gré de bien vouloir nous aider financièrement et aussi logistiquement, comme l’ont été d’autres camarades observateurs internationaux d’autres regroupements», sollicite-t-il plus clairement.

Comme pour dire que parmi ces observateurs que certains dans l’opinion n’ont pas hésité de qualifier de « touristes électoraux », tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Et que, au-delà de l’union panafricaniste de façade qui a été servie aux Guinéens des soirées durant sur le plateau  de la télévision nationale, chacun aurait son propre problème. Et que, désormais, instinct de survie oblige, le «consortium panafricain de la synergie des observateurs électoraux de la société civile africaine et de la diaspora » a dû voler en éclat.

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