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Sidya Touré de l’UFR se lâche : « Nous sommes dans un Etat néant »

Dans un passé relativement récent, le président de l’Union des forces républicaines avait déclaré que le peuple de Guinée se trouvait dans un Etat néant. Une sortie qui a fait certains que Sidya Touré exagérait. Et aujourd’hui plus qu’hier, l’ancien Premier ministre assure et assume que les Guinéens vivent bel et bien dans un Etat néant.

« Allez voir un sous-préfet. Tentez de lui donner un document en imaginant -un tant soit peu- que ce document va être traité et va arriver à la préfecture avant d’arriver au ministère de l’Administration du territoire, vous allez voir s’il y a l’Etat. D’abord, les préfets ou les sous-préfets, ils n’ont même pas de secrétaires. Et puis en plus, les machines, aujourd’hui, ne sont plus mécaniques: elles sont électriques. Or, il n’y a pas de courant », dénonce l’opposant tout en se demandant comment cet Etat fonctionne-t-il vraiment.

Pour le président de la troisième force politique du pays, la Guinée fait face à de nombreux problèmes ces derniers temps, notamment avec les pluies diluviennes qui ont fini par couper plusieurs localités du pays les unes des autres. Et la gestion de ces crises par les gouvernants ne semblent nullement convenir à Sidya Touré qui soutient que face à de telles situations, il y a des mesures à prendre.

 « C’est de créer une situation de crise, faire en sorte que les ministres se réunissent même pas en Conseil interministériel, simplement une réunion entre ministres, avec quelqu’un qui dit voilà les problèmes auxquels notre peuple est confronté de manière tellement grave et de partout. Au moins que des décisions soient prises dans l’urgence et puissent être appliquées. Mais on a vu quoi? On n’a rien vu du tout. Voilà l’Etat néant », a-t-il condamné.

De l’avis de l’orateur qui présidait l’assemblée générale de son parti ce samedi 7 septembre, en Guinée, lorsqu’un problème se pose, personne n’y apporte une quelconque solution. Plutôt, le débat, dans ce pays, concerne un individu.

« Alpha veut un troisième mandat. Donc, tout le monde doit parler de cela. Quelqu’un l’a dit, si on voulait changer la Constitution, on l’aurait changée depuis. Et je pense qu’en 2011-2012 si on avait voulu changer la Constitution, on l’aurait fait. Mais c’est parce que le mandat est terminé et qu’on trouve qu’être président en Guinée, c’est trop doux. Parce qu’on ne fait rien. Il y a l’argent. Et on n’a rien à faire », a fait remarquer l’ancien Haut représentant d’Alpha Condé.

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