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Sidya Touré: «L’UFR est un parti transversal et n’est pas dans les conflits inter-ethniques, mais…»

Présidant l’assemblée générale de l’Union des Forces Républicaines (UFR) samedi 17 mars au siège national dudit parti à Conakry, Sidya Touré qui en est le président a clairement affiché son intention de ne plus continuer à appeler à l’apaisement quand d’autres veulent envenimer la situation. Il a, en outre, annoncé la mise en place de nouvelles structures pour décider de la nouvelle ligne du parti dans les jours à venir.

 « L’UFR est un parti transversal, nous ne sommes pas dans les conflits inter-ethniques, mais en même temps, faisons en sorte que la paix soit préservée dans ce pays », a-t-il martelé. Parlant des résultats des dernières élections, il a réitéré sa position, celle de ne pas les reconnaitre. « Les élections comme celles que nous venons de connaitre, nous en avions jamais vues par le passé. Parce que depuis 2005, il n’y a pas eu d’élections comme celles qui viennent de se passer. Allez dans un quartier, distribuer de l’argent, du riz et des habits la nuit …», a déploré le président de l’UFR.

 Parlant de la restructuration prochaine du parti, Sidya Touré est sans ambages : «nous allons mettre beaucoup de jeunes à la tête du parti à plusieurs niveaux, du côté des femmes comme du côté des hommes. Ceux qui ont vraiment eu quelque chose n’ont qu’à accepter de se retirer un peu pour qu’on aille de l’avant. Nous allons faire les assises parce que depuis qu’on est sorti des élections, tous ceux qui viennent me voir, c’est la même propositions qu’ils me font.»

Exaspéré par les  »fraudes massives » dont son parti estime être victime, le président de l’UFR ne semble plus se laisser marcher sur les pieds. «Vous demandez de vous laisser sortir, mais c’est moi qui vous dis de vous calmer. Un moment viendra, on n’aura même pas besoin d’attendre, restructurons seulement le parti. De la même manière dont nous étions en 2000, nous reviendrons sur cette position. Parce qu’en 2000, on répondait à ceux qui nous provoquaient. Et nous allons revenir à cela. Aujourd’hui, disons-nous la vérité, la situation dans laquelle nous nous trouvons n’est pas bonne. Mais ce n’est pas nous. L’UFR a tout fait pour essayer de calmer. Mais nous ne  pouvons pas tout calmer, nous ne sommes pas responsables du pays. Ce n’est pas nous qui dirigeons le pays. Nous avons décidé de faire la politique pour faire résoudre les problèmes de la population. La politique est faite pour cela. On choisit quelqu’un pour résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés : le chômage, le logement, l’éducation, le transport, la retraite, etc. c’est cela le programme de notre parti. Et si vous nous donnez le pouvoir, c’est ce  que nous allons faire pour vous. Si tu fais une politique qui ne peut pas faire face à tous ces problèmes que je viens d’énumérer, cette politique n’a aucun sens. C’est pourquoi à l’UFR, nous travaillons sur notre programme », a-t-il expliqué.

 Pour y parvenir, Sidya Touré demande à ses militants de s’éloigner des débats ethniques. « Ne mettons pas l’ethnocentrisme devant. Si nous le faisons, c’est nous qui allons perdre. Nous ne nous inscrirons point dans ce débat ethnique. Nous n’en ferons jamais partie.»

Sidya Touré a conclu en insistant sur le rajeunissement des structures du parti pour mieux affronter les échéances électorales : «ce que je vais vous, c’est vrai qu’il y a des moments, vous êtes en colère, vous sortez pour manifester, mais il y a aussi des moments, il faut laisser le parti aux jeunes. Si après la grève des enseignants, il n’y a pas d’autres problèmes, nous allons commencer notre restructuration dans la semaine qui commence… Ceux qui disent qu’ils ont gagné par-ci par-là, c’est du mensonge, nous ne l’acceptons pas. Donc préparez-vous pour la restructuration ».

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