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Spectacle : Sékouba Kandia Kouyaté dompte le public du CCFG

Il a tenu parole. Comme nous vous l’annoncions dans un précédent article de presse, l’artiste Sékouba Kandia Kouyaté, parolier de l’époque contemporaine, a offert un époustouflant spectacle au public mélomane mobilisé autour de lui, dans la salle Momo Wandel Soumah du Centre culturel franco-guinéen, ce vendredi 15 janvier 2021.

Déjà, à partir de 19H, de petits attroupements se formaient ça et là. Les uns et les autres, munis de leurs tickets, affichent une envie gloutonne de découvrir ou de redécouvrir sur scène, l’artiste à l’allure transtemporelle.

Il est 19h 47‘. Le directeur général du Ccfg se présente sur le podium pour souhaiter la cordiale bienvenue aux spectateurs. Une occasion mise à profit par l’orateur pour exprimer tout le plaisir du Centre culturel franco-guinéen d’entamer la nouvelle année avec l’affiche du jour, non sans insister sur le port obligataire des navettes.

Puis, les instruments traditionnels résonnent au rythme de l’éponyme titre « Niama niama niama ». D’intrépides danseuses et choristes de l’Ensemble instrumental et chorales national s’invitent sur la scène, au rythme d’attrayants pas de danse. Depuis, l’estrade, retentit une voix à la fois suave et mélodieuse : c’est celle de la vedette du jour, qui ne tarde pas à se présenter dans un accoutrement qui force l’admiration du public.

De frénétiques acclamations accueillent alors Sékouba Kandia disposé à offrir le meilleur de lui-même à son public. A travers ses propres chansons et celles puisées du riche répertoire musical de son défunt père, il berce la salle et la dompte à sa guise.

Notamment, à travers l’histoire des grandes figures de l’histoire mandingue depuis l’époque médiévale dont il a la maîtrise, mais aussi le contenu des messages de paix, d’éducation et de cohésion sociale, sous les notes de nombreux instruments traditionnels comme le kirinyi, la calebasse, la flûte pastorale, le bolon, le nyéngnéri, le tam-tam, le ping wagna wagna, le wassakoumba, le doundoun et le balafon. Et cela, pendant près de deux heures d’horloge.

Dans sa réaction de l’après-spectacle, le directeur général du Fonds de développement des arts et de la culture (Fodac) s’est déclaré très heureux d’assister à un retour à la source.

« Vous avez dû le remarquer : les pas de danse de chez nous, les chants de chez, mais surtout les instruments de musique traditionnels de chez nous.  Je suis très heureux. Et c’est cet appel là que je lance à tous les artistes aujourd’hui : il faudrait qu’ils apprennent à jouer les différents instruments traditionnels de chez nous. Sinon, ces instruments risquent de disparaître un jour. Il a cité des instruments quasiment qu’on ne retrouve plus. Et c’est dommage que ce soient encore des vieux de plus de 70 ans, voire 80 ans, qui jouent encore ces instruments alors que nous avons de jeunes artistes ici qui pourront aussi les jouer. Et pourquoi pas en faire leurs instruments de prédilection ? Je pense que c’est plus qu’important que chacun s’y intéresse », a estimé Malick Kébé.

M. Youssouf Mifougo Diarrassouba, ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire en Guinée, réalise pour sa part que l’Afrique est une terre de culture, et par ricochet,  la République de Guinée.

« Au-delà des mines, au-delà d’autres choses, la richesse fondamentale de la Guinée, c’est sa culture. Et Sékouba Kandia, qui est dans le sillage de son père, vient de nous le démontrer encore une fois. Au-delà de la chanson, il nous a fait un peu l’histoire de l’Afrique. Et cela est très important. Donc, je suis très heureux d’avoir pris part à cette soirée récréative », s’est-il réjoui.

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