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Stade du 28 septembre: quand l’amateurisme et les magouilles mettent en péril la sécurité du public

Vingt cinq mille places, c’est la capacité optimale du stade du 28 septembre de Conakry. Une infrastructure construite à une époque où la population de Conakry était estimée à 500 000 habitants.

Le match du dimanche 9 septembre qui opposait le Syli National de Guinée aux Fauves de la Centrafrique, a démontré une fois de plus le danger que courent des milliers de guinéens qui s’obstinent à assister aux rencontres du Syli à domicile dans cette installation.

Pour ce face-à-face entre le Syli et les Fauves d’Oubangui-Chari, il y avait  45 à 50 mille personnes qui étaient entassées ce dimanche dans l’enceinte du stade du 28 septembre. La bonne partie des spectateurs du côté de la tribune non-couverte communément appelée ‘’Sahara’’, est restée débout durant tout le match.

À l’extérieur du stade, la police et la gendarmerie ont fait usage de gaz lacrymogènes pour repousser les nouveaux arrivants aux environs de 15h30.

Les sapeurs-pompiers étaient quasi absents dans les alentours du stade pour secourir les nombreux cas de blessés inhérents à ce type d’événements. Avec un effectif réduit, la Croix Rouge Guinéenne était exclusivement confinée à l’intérieur du stade.

Des joueurs en danger !

Des forces de sécurité qui campent à l’intérieur du stade, sont plus spectateurs que le public. Le tout sous le regard de leurs chefs hiérarchiques. Au grand dam de leur mission régalienne qui consiste à veiller sur la sécurité des joueurs et du public, les agents de maintien d’ordre étaient plutôt affairer à suivre, eux-aussi,  le match.  Pire, à la fin de la rencontre, on pouvait observer des badauds escalader les portiques de sécurité et venir se jeter sur les joueurs.

Les irruptions intempestives des spectateurs dans l’aire du jeu pendant le match, ont conduit, selon plusieurs témoins, à la blessure d’Issiaga Sylla, un des sociétaires du Syli National. C’est pour éviter le pire que les services de sécurité étaient obligés de flanquer chaque joueur d’un agent lors leur entrée dans les vestiaires.

Autres facteurs aggravants de cette insécurité ambiante au Stade du 28 septembre, c’est cette pratique malsaine et suicidaire de recyclage des tickets d’entrée. Dans cette rocambolesque magouille, les agents de sécurité indélicats et certains imprimeurs véreux de la place sont mis à l’index, confient certains spectateurs qui étaient présents au stade ce dimanche.

Au regard de tous ces éléments, mis bout à bout, l’on peut affirmer sans exagération que le stade du 28 septembre est devenu potentiellement un danger pour les spectateurs des matches du Syli national. Sans vouloir être cet oiseau de mauvais augures, il faut dire qu’il suffit, dans ce contexte précis, d’un petit  mouvement de foule pour qu’un drame d’une grande ampleur endeuille tout le pays.

 

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