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Télescopage de deux motos à Koropara : un drame qui relance le débat sur les imprudences dans la conduite motocycliste

S’il s’agit de simple coïncidence, disons alors qu’elle est absolument fortuite et loin d’être heureuse ! Il a suffi que nous abordions la problématique de la circulation à grand risque que nous causent les engins à deux roues, pour qu’on nous rapporte cet autre cas d’accident de motos. Cette information vient, en même temps, confirmer que les radars de la compagnie sécurité routière de N’Zérékoré couvrent largement la zone de contrôle qui leur est dévolue.

Tout porte à croire que rien, ou presque, n’échappe aux gendarmes, malgré l’éloignement des lieux d’accident et les difficultés logistiques pour y accéder. Leur capacité d’intervention rapide et efficace sur des lieux excentrés, à des heures tardives, reste cependant incertaine, voire aléatoire, depuis un certain temps. Le manque de moyens de déplacement et de communication y est pour beaucoup, dans cette situation.

Et c’est le cas de cet accident mortel de la circulation intervenu, le 02 janvier dernier, dans le district de Banawèta de la sous-préfecture de Koropara. Nous sommes au PK 55 de N’Zérékoré, sur la RN 1, en direction de Beyla, entre Gouécké et Boola, pour être plus précis.

C’est là que l’adjudant-chef Saoromou Robert s’est rendu aux fins de reconstitution de cet accident mortel qui n’a eu aucun témoin, en raison de l’heure tardive qui réduit fortement les déplacements en rase campagne. L’agent de constat nous relate les circonstances qu’il a pu dresser : « cet accident s’est produit dans la nuit, aux environs de 01 heure du matin, en pleine brousse sur une chaussée bitumée, en bon état. Il s’agit d’une collision violente entre deux motos non immatriculées qui roulaient l’une vers Beyla, l’autre vers N’Zérékoré. Chacun des conducteurs avait deux passagers, pour la plupart, des jeunes élèves dont l’âge varie entre 18 et 20 ans.

Sous l’effet du choc, les deux motos se sont renversées, jetant à terre conducteurs et passagers. Sur l’une d’elles, on a compté deux morts sur place, alors que sur l’autre on en a enregistré qu’un seul. Ce qui fait au total trois morts. Quant aux blessés, que nous avons trouvés à l’hôpital régional de N’Zérékoré, ils sont également au nombre de trois, dont un dans un état grave. Il s’agirait d’un élève, âgé de 18 ans. Selon les médecins, il souffre de traumatisme crânien avec perte de connaissance. Le blessé léger que nous avons interrogé est, quant à lui, âgé de 20 ans. Le troisième n’était plus à l’hôpital, à notre arrivée. A noter qu’aucun des conducteurs ou des passagers des deux motos, n’avait un casque protecteur.

A notre arrivée sur les lieux de l’accident, nous n’avons rien trouvé : ni motos, ni victimes (morts ou blessés). Les deux conducteurs motocyclistes ayant trouvé la mort, nos enquêtes se sont orientées vers les villageois qui ont porté les premiers secours. En complément de toutes les informations recueillies, nous nous sommes rendus sur les lieux de l’accident. L’endroit est situé dans une courbe et la chaussée à ce niveau, ne présente pas d’ornières qui justifient un quelconque changement de voie pendant le roulage.

A la suite de ces différentes investigations, nous avons conclu à une circulation à gauche de l’un des conducteurs. Par ailleurs, nous avons relevé à l’encontre des deux motocyclistes, un excès de vitesse, une surcharge et un défaut de casque protecteur.

 A ces infractions, pourrait s’ajouter un défaut d’entretien technique que nous n’avons pas pu établir avec certitude, n’ayant pas trouvé les engins accidentés. En effet, dans ces contrées, il n’est pas rare de voir des conducteurs de motos ou même d’automobile rouler la nuit avec une insuffisance d’éclairage avérée. Ils disent à ceux qui s’en étonnent qu’ils voient bien ou qu’ils sont tellement habitués à la route, qu’ils pourraient y rouler, même les yeux fermés. » 

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