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Télimélé : Le manque de voies carrossables affecte sérieusement le secteur agricole

Mangakouloun est une vaste entité relevant de la commune rurale de Bouroual située à environ 45 kilomètres du chef-lieu de la préfecture. Elle est composée du district de Daroun et du district de Fêlah comprenant plusieurs secteurs et villages dont les principales activités des habitants demeurent essentiellement l’âge, l’élevage, le petit commerce et les métiers. Malheureusement que la zone est enclavée, rendant difficile l’écoulement de sa production agricole.

Cette partie de Télimélé, grenier agricole par  excellence est réputée pour ses nombreuses  plaines et rizières aux abords des principales rivières mais aussi pour son enclavement sans précédent.

En effet, cette localité frontalière à la préfecture de Lelouma est située sur un bas-fond où pour y accéder, il faudra braver soit des montagnes, des plateaux ou des puissants cours d’eau, surtout pendant la saison des pluies avec un calvaire qui ne dit pas son nom.

Face aux nombreuses difficultés devenues le quotidien de ces districts pourtant très peuplés, le président du district de Fêlah Issa Galo Sow explique: « quand on dit Mangakouloun, comprenez par là un assemblage de plusieurs localités. Nous pratiquons ici l’agriculture surtout sur les rizières, le maraîchage à proximité des cours d’eau, la culture du piment même dans les concessions,  mais aussi l’élevage, les petits métiers et le commerce. Cependant nous avons un handicap majeur qui est celui de l’enclavement de la zone car l’accès est très difficile; tantôt c’est la fameuse colline de « Falodji », tantôt la rivière de Pandjé où par manque de pont nous avons utilisé nos propres moyens pour nous frayer un passage à l’aide des bambous et des planches à madrier avec tous les dangers qu’on peut imaginer. »

Poursuivant son intervention, notre interlocuteur précise: « nous avons un marché hebdomadaire à Djergaloye, très convoité par les citoyens. Mais faute de route, nous avons de la peine à acheminer des marchandises et à écouler nos productions vivrières maraîchères et fruitières. Beaucoup de nos localités sont aussi privées de réseaux téléphoniques et nombreuses de nos classes sont sans enseignants, voici la triste réalité de notre situation. Nous demandons l’appui de l’État, des ONG et des personnes de bonne volonté de nous venir en aide », a-t-il plaidé.

En attendant que les autorités prêtent une oreille attentive à ce calvaire, les habitants, eux, continuent de prendre leur mal en patience.

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