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TPI de Dixinn : Le Procureur opposé à la mise en liberté provisoire du syndicaliste Mara

Le Procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn, Souleymane Sidy N’Diaye, a interjeté appel contre une ordonnance de mise en liberté provisoire rendue jeudi 10 mai en faveur du syndicaliste Aboubacar Sidiki Mara. Le syndicaliste reste donc en détention en attendant que la chambre de contrôle de l’instruction de la Cour d’appel de Conakry se prononce la semaine prochaine.

 Les avocats de Mara qui invoquent un état de santé « fragile » de leur client, ont déploré l’appel du Procureur « dans un dossier aussi vide que celui-là ». « C’est vraiment dommage ! », a déploré Me Zézé Kalovogui, l’un des avocats de Mara qui s’attendaient à une mise en liberté provisoire de leur client ce vendredi. Hier jeudi, l’espoir était encore grand chez eux – avec madame Mara et le syndicaliste Jean-Pierre Koly Goépogui – après l’obtention de l’ordonnance du juge d’instruction.

Arrêté tard dans la nuit du dimanche 6 mai, alors qu’il se rendait à Kamsar pour y rencontrer des travailleurs dans le secteur minier, Aboubacar Sidiki Mara, Secrétaire général adjoint de l’UGTG (Union Générale des Travailleurs de Guinée), a été ramené à Conakry où il a été inculpé de « trouble à l’ordre public et incitation à la révolte. » Placé sous mandat de dépôt depuis mardi, ses avocats et son épouse accusent les autorités du pays d’être derrière l’affaire.

« M. Mara a été arrêté dans les conditions que toute l’humanité progressiste, tous les défenseurs de droits de l’homme, et toute personne éprise de justice, de paix et d’égalité, réprouvent… Il a été enlevé par les autorités, qui n’ont ni le titre, ni le droit et ni encore la qualité en occurrence le gouverneur de la région administrative de Boké qui a reçu l’ordre impératif du chef de l’Etat d’enlever Aboubacar Sidiki Mara qui était en plein exercice de ses activités syndicales », accuse Me Paul Yomba Kourouma.

Hier jeudi, dans une déclaration cosignée, huit centrales syndicales ont regretté et condamné ce qu’elles appellent « ingérence flagrante » du gouvernement dans les affaires syndicales à travers l’arrestation « arbitraire et extrajudiciaire » du secrétaire général adjoint de l’UGTG. Un soutien qui pourrait bénéficier au syndicaliste.

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