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Tuerie des manifestants : Sidya annonce une plainte du FNDC contre les auteurs et les instigateurs

Plusieurs annonces ont été faites par le président de l’Union des Forces Républicaines (UFR) lors de l’assemblée générale du parti qu’il a présidée samedi 19 octobre à Matam (Conakry). Parmi ces annonces, figurent la décision du FNDC (front national de défende de la constitution) de porter plainte contre les auteurs et les instigateurs des tueries des manifestants ainsi que leur interdiction de séjour aux Etats-Unis et en Europe.

Le président de l’UFR a d’abord déploré la mort de jeunes manifestants tués les 14 et 15 octobre. « J’ai du mal à commencer mes propos. Avant de commencer mon intervention, je pense à ces enfants qui viennent de perdre la vie par la barbarie de nos propres compatriotes », a-t-il déploré avant de s’interroger sur les motifs qui peuvent conduire à de telles barbaries.

« Quelle est la cause qui est là aujourd’hui qui peut vous permettre de tuer un autre Guinéen ? Qu’est-ce qui fait que depuis que ce régime est en place nous sommes pratiquement à 114 morts ? Bientôt on va arriver au 28 septembre. Ça ne s’est pas fait le même jour, mais c’est devenu beaucoup. J’aurais voulu qu’Alpha Condé nous montre les jniversités qu’il a pu construire ici, les hôpitaux et les routes qu’il a construits. Quand vous parlez de cela, il faut qu’on vous tire dessus. Mais qu’est-ce qui donne le droit à des gens au 21ème siècle, en 2019, en République de Guinée de tuer des gens ? Et vous vous glorifiez de cela. C’est un drame »
, s’est exclamé l’ancien Premier ministre qui estime que la seule façon de mettre un terme à cela, c’est de poursuivre le combat pour empêcher un 3ème mandat pour Alpha Condé.

Dans la même lancée, Sidya a annoncé la décision du FNDC de porter plainte contre les auteurs des tueries de manifestants en Guinée. « Nous n’allons pas laisser ces crimes impunis. Nous sommes en train de rédiger un certain nombre de documents, notamment à la Commission des droits de l’Homme des Nations Unies. On va porter plainte. Vous ne pouvez pas tuer impunément 10 personnes en Guinée, en blesser plus de 70, embastiller plus de 200. A Kankan, on est parti tomber sur notre siège, détruire complètement et ramasser les gens pour aller les mettre en prison. Quand on fait le jugement, on attend que les instructions viennent de Conakry pour dire s’il faut les libérer ou non. Près de 60 personnes arrêtées sont nos responsables. Nous n’allons pas baisser les bras. Nous sommes en train de travailler sur une série de dossiers concernant ceux qui sont en train de tuer et frapper. Mais les responsables principaux qui ont donné des instructions, il faut qu’on leur fasse des interdictions de séjour eu Europe et aux Etats-Unis. Nous allons saisir le congrès américain et l’Union Européenne », a annoncé le président de l’UFR qui accuse des anciens collaborateurs à eux d’être les indicateurs des domiciles de leurs militants et responsables dans les quartiers.

« On les a ciblés parce qu’il y a des traitres  parmi nous, qui se promènent pour indiquer les domiciles des gens. Nos anciens collègues se sont comportés comme des collaborateurs pendant la seconde guerre mondiale. Ce sont des collabos qui viennent indiquer chez les gens. Ce sont des pauvres types », a lancé l’ancien Premier ministre.

Les manifestations faites les 14, 15 et 16 octobre 2019 par le FNDC, une plate-forme qui regroupe les principaux partis politiques de l’opposition, de la société civile et du syndicat ont été réprimandées par les forces de l’ordre faisant au moins 9 morts et des dizaines de blessés, selon le bilan officiel. Une marche pacifique est annoncée le jeudi 24 octobre sur l’autoroute Fidel Castro, à Conakry.

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