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Violences post-électorales à Taran : la présumée victime relate les faits et réclame justice

Le 22 mars 2020 en marge de la tenue du double scrutin législatif et référendaire en république de Guinée, des violences ont été enregistrées dans la sous-préfecture de Taran. En effet, une famille alors suspectée de vouloir organiser les élections boycottées par les 12 autres sous-préfectures de Labé aurait essuyé la colère de jeunes protestataires qui auraient vandalisé ladite concession, avant de blessé des membres de cette même famille. Plus d’un mois après, le chef de famille a jugé utile de porter plainte au tribunal de première instance de Labé.

Dans ladite plainte, Sally Dian Oury Diallo Boréa la présumée victime a nommé Mamadou Saidou Diallo, Mabo Kobin Diallo et El Hadj Bobo Diallo qu’il aurait reconnus dans les rangs des casseurs qui ont violé sa concession privée le dimanche 22 mars 2020. Depuis, ces trois personnes ont été arrêtées et conduites à la maison centrale de Labé où elles attendent d’être situées sur leur sort. Une confrontation entre victime et accusés devraient avoir lieu ce mardi 19 mai 2020, selon nos informations.

 « C’est moi qui ai porté plainte, parce que c’est moi qui a été battu. Ils sont venus me trouver dans ma concession en criant et insultant le chef de l’Etat. J’ai directement compris que je suis la cible. Ainsi, je me suis levé et on s’est rencontré. Ils ont dit nous avons entendu que tu es en train de faire voter ici ? J’ai répondu est-ce qu’une seule personne peut faire voter ? Ensuite ils m’ont intimé de faire sortir l’urne ; j’ai dit qu’il n’y a pas d’urne chez moi ici. Mais ils ont insisté en me demandant les clés de ma maison. J’ai refusé ; ils ont insisté, j’ai refusé en campant sur ma position », entame Sally Dian Oury Diallo Boréa, la présumée victime.

Et de poursuivre : « mon fils qui était à côté, a dit papa il faut leur donner les clés. Ainsi, je leur ai remis les clés ; ils ont ouvert la maison et son entrés. Ils ont fouillé de fond en comble et ont dit qu’ils n’ont rien vu ; et j’ai répondu que c’est ce que je leur avais dit ; donc faites ce que vous voulez. Ensuite, ils nous ont lancé une pluie de pierres et de battons. J’ai une fille qui souffre de démence, ils l’ont bastonnée. Ensuite, ils ont cassé le bras de mon garçon qui a voulu intervenir, la petite sœur de ce dernier a reçu un coup de couteau dans la paume de sa main. Quelque temps après, un monsieur venu de Sannoun a cassé la fenêtre de ma maison avant d’éventrer la valise que j’avais acheté pour ma fille à l’occasion de son mariage », dénonce-t-il.

Après toutes ces violences, Sally Dian Oury Diallo Boréa insiste, persiste et signe, que les trois principaux accusés étaient bel et bien dans les rangs des casseurs : « après tout cela, j’ai attendu une semaine pour voir si on va en parler. Mais comme personne ne s’est manifesté, je suis venu porter plainte à la justice. J’ai nommé les trois parce que je les avais identifiés dans le vandalisme. Je suis vieux et n’a aucune intention d’accuser des inconnus. Dimanche dernier les sages et notables de Taran étaient tous chez moi pour me demander d’annuler ma plainte. J’ai répondu que je les pardonne eux qui ont effectué le déplacement mais que je ne pardonne pas aux acteurs du vandalisme enregistré dans ma concession. Donc, on est devant la justice », soutient-il.

Malgré multiples tentatives de gestion du problème à l’amiable, la victime n’en démord toujours pas et réclame justice pour lui et sa famille. Il faut rappeler que des membres du FNDC (front national pour la défense de la constitution) accusent le ministre de l’Unité national et de la citoyenneté d’être l’instigateur de cette plainte. Mamadou Taran Diallo parle d’une calomnie pure et simple.

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