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Vote/Mali Yembering : « Nous sommes assiégés par l’armée sous l’autorité du préfet », déclare le maire

La situation est très tendue ce dimanche 22 mars 2020 (jour du double scrutin en république de Guinée) dans la préfecture de Mali Yembering où parait-il les militaires règnent en maître depuis plusieurs heures. A en croire à des citoyens et au maire de la commune urbaine de Mali, la ville est complètement assiégée par des bérets rouges qui font des rafales depuis au moins deux heures de temps.

« Je ne sais pas si vous entendez actuellement les rafales à Mali ? Vous entendez ? Nous sommes assiégés par l’armée sous l’autorité du préfet de Mali. On tire depuis prés de deux heures, les gens sont terrés dans les maisons. Des habitants sont violés ou violentés à coup de pierres par les militaires. Il y a un bureau de vote qui est mis en place au niveau d’une école qui est ceinturé par des bérets rouge qui contrôlent certains passages. Nous sommes dans cette situation depuis 07 heures du matin », explique Abdoulaye Fily Diallo, le maire de la commune urbaine de Mali.

A la question de savoir s’il y a eu vote dans sa commune, le maire est on ne peut plus clair : « je n’affirme pas qu’il n’y a pas d’élection, je vous dis qu’à Mali particulièrement il y a une école qui est identifiée et qu’au niveau de cette école, on a favorisé le vote du RPG et des familles des fonctionnaires ainsi que les militaires et leurs familles. Donc c’est sous haute surveillance militaire. Maintenant tous les districts qui sont au nombre de 17, il n’y a pas de vote.

Tous les quartiers qui sont au nombre de 4 il n’y a pas de vote. C’est cette situation qui se présente au niveau de la commune urbaine de Mali. A l’intérieur, je crois qu’on ne pourrait pas totaliser plus de 3 à 4 bureaux de vote fonctionnels dans toute la préfecture de Mali. Donc, il n’y a pratiquement pas de vote à Mali. Mais il y a l’insécurité totale car il y a déjà des blessés graves », ajoute le maire.

Joint également au téléphone par Guineenews, Souleymane Diallo, citoyens de Mali tente de donner le climat qui y règne : « il n’y a qu’un seul bureau de vote dans la préfecture de Mali et il se trouve au quartier Mali 1 à l’école primaire. C’est seulement la famille du préfet que j’ai vu se déplacer pour aller avec de vielles cartes d’électeurs pour voter. Ce n’est pas les nouvelles cartes électeurs qu’ils ont. Dans la ville il y a l’affrontement entre jeunes et forces de l’ordre donc, il y a des tirs sporadiques un peu partout. Pour le moment, il y a une débandade ; il n’y a pas de circulation, il n’y a presque rien. Seulement, on voit les barricades un peu partout. Donc, pour le moment la situation est très très tendue. Il n’y a pas eu de vote, le matériel a été incendié par endroit », déclare-t-il.

Enfermé dans son lieu de travail, Boubacar Touré n’est aussi pas épargné par la répression militaire : « je suis dans mon atelier et c’est seulement la route qui me sépare du siège de la douane de Mali. Les militaires sont venus ici en tirant en l’air. Ils m’on appelé mais j’ai refusé. Aussitôt, ils ont foncé vers moi et j’ai fermé la porte. Après, ils sont venus frapper la porte en disant que c’est moi qui appelle les manifestants. Actuellement, je les vois au niveau du carrefour en train de tirer », soutient-il.

Interpellé pour un besoin de recoupement, Harouna Souaré, le préfet de Mali rejette tout en bloc « c’est faux, c’est faux. Il n’y a rien, c’est des mensonges purs et simples. Une intoxication, c’est tout. C’est de l’intox je vous assure. Je vous en donne cette assurance », a-t-il laissé entendre sur un ton colérique.

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